Panasonic Lumix LX100 II

Panasonic Lumix LX100 II : dépoussiérage de rentrée, sur la pointe des pieds

Mercredi, Panasonic a présenté une évolution de son compact 4/3″, le LX100, totalement passé sous mon radar (la faute à Leica et Nikon). Au menu : le même, avec plein de petits morceaux de GX9 dedans, et un soupçon de timidité.

Hyperactif avec ses hybrides ces derniers temps, le constructeur d’Ōsaka nous avait presque fait oublier la bonne habitude qu’il avait de faire évoluer toutes les années paires, par petites touches, ses compacts experts phares de la série LX. Sorti lors de la photokina 2014, le LX100 pouvait se vanter d’être unique dans son genre puisque seul APN compact du marché doté d’un capteur 4/3″. Alors que pour suivre son rythme habituel il aurait été logique que Panasonic le fasse évoluer en 2016, le constructeur a préféré, cette année là, enrichir sa famille LX avec un compact à capteur Type 1″, le LX15. Ce n’est donc qu’après quatre ans de bons et loyaux services que le LX100 a droit à un dépoussiérage, plus qu’un véritable remplacement. En effet, l’utilisation du suffixe « Mark II », assimilable à un « Version 2.0 », est une première chez le constructeur, une évolution plus marquée aurait quant à elle été baptisée LX200.

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Avec ses faux airs de Leica Q minitature, le LX100 II a quand-même une bonne tête.

Si à sa sortie le Lumix LX100 avait marqué les esprits, de part l’évolution radicale depuis un capteur 1/1,7″ vers un de 4/3″, le LX100 II ne bénéficie pas tout à fait de la même aura que son aîné. Autre époque, autres mœurs, autre contexte. Difficile de concurrencer, en termes d’impact médiatique, l’arrivée d’un hybride 24 x 36 mm, surtout lorsque celui est estampillé Nikon, surtout en fin de mois d’août, quand les esprits sont encore tout embué des vacances estivales et les yeux collés par la Biafine.

Pour autant, même s’il suscite moins l’effet « wahou » que les dernières productions de Panasonic, le Lumix LX100 II ne manque pas d’intérêt. Tout d’abord, son capteur passe à 17 Mpx, soit 5 Mpx qu’avant. À l’époque, Panasonic, en pleine crise identitaire et hésitant sur la politique à adopter en termes de définition, avait opté pour un capteur de 12 Mpx, qui, convenable, ne permettait pas d’exploiter le zoom 24-75 mm f/1,7-2,8 à son plein potentiel. Sur le LX100 II, ce zoom est conservé et peut désormais s’exprimer sur le même capteur que celui du Lumix GX9, dont la définition de 20 Mpx permet d’offrir du multi-aspect – i.e, quel que soit le ratio d’image choisi (16:9, 3:2, 4:3, 1:1) l’image produite comporte toujours 17 Mpx. Et ce d’autant plus que le capteur est défiltré (enfin, sans filtre passe-bas). Aux commandes, c’est la dernière itération du processeur Venus Engine qui officie, permettant de gérer des rafales plus longues, mais pas plus rapides.

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Les molettes dédiés, y’a que ça de vrai !

Pour le reste, Ōsaka ne s’est pas compliqué la vie, en corrigeant les principaux défauts du prédécesseur et en se contentant d’implémenter le strict nécessaire pour rester dans l’air du temps. Le Lumix LX100 II peut donc désormais être chargé en USB (pour un APN voué à être trimballé par tout, c’est plus pratique) et son écran, un poil plus défini, est désormais tactile (technologie que maîtrise à la perfection Panasonic, alors, pourquoi s’en priver ?). Personnellement, le fait qu’il ne soit pas inclinable ne me dérange pas. Par contre, aucun changement du côté du viseur, toujours LCD, et a priori, toujours avec plein de jolis arcs-en-ciel dedans, bien qu’il gagne la fonction Live View Boost pour faciliter les prises de vue nocturnes. Apparus depuis 2014, les modes Photo 4K et économie d’énergie sont bien sûr de la partie, et en bonus le Bluetoooth fait désormais partie du voyage.

C’est suffisamment rare pour être souligné, mais même sur la vidéo, Panasonic s’est contenté du minimum syndical. Bon, un minimum syndical qui, de base, est bien supérieur à celui des rivaux, certes, mais comme on s’habitue vite au luxe, on en viendrait presque à regretter que le LX100 II ne filme « que » jusqu’en Full HD 60p et 4K/UHD 30p (aligné sur les capacités du Lumix GX9). De toutes manières, il est dépourvu de prise casque… Et puis, avec son autonomie donnée pour 330 photos, je n’ose même pas imaginer en combien de temps la batterie rendrait l’âme en filmant en 4K/UHD 60p. Ça, et la chauffe…

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Oh oui, moi aussi j’aime tripoter des écrans éteints !

Affiché à 949 € pour une disponibilité en octobre 2018, le Lumix LX100 II demeure toutefois un compact unique dans son genre et plutôt équilibré, mais cela suffira-t-il vraiment ? Son positionnement est compliqué, même au sein de la famille Lumix, car le Lumix GX9 est désormais moins cher, a les mêmes aptitudes, est à objectif interchangeable et dispose d’un capteur stabilisé 5 axes. Pour rester dans les compacts, le Lumix TZ200 est également moins cher, plus polyvalent grâce à son zoom 24-360 mm, et fait rapidement oublier que son capteur n’est « que » de Type 1″ et pas 4/3″. Et tout cela sans évoquer la concurrence externe !

 

 

 

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